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Presse

Yann Olivier, directeur de la salle de spectacles l’Odyssée à Orvault (44)

« Théâtrale et atmosphérique, toute en nuances et en contrastes, leur musique convoque souvent les grandes figures de l’âge d’or du rock progressif anglais, évoque parfois le lyrisme fiévreux de Noir Désir. Le chant de Sylvain GirO, intense et vibrant, puise à la source du meilleur Malicorne et se pare épisodiquement de motifs celtiques. Et le récit se déroule entre rêve et réalité, à la manière de l’histoire de Melody Nelson, le chef-d’oeuvre de Gainsbourg. Pétri d’autant d’imposantes influences ou références, assumées ou inconscientes, le spectacle aurait pu sombrer dans une emphase démodée et sans issue. C’est tout le contraire qui se produit. L’expression est neuve, inouïe, totalement à part dans le paysage de la chanson française. Présence scénique massive, terrienne, presque chamanique, Sylvain GirO conte, chante et nous captive, au fil d’une histoire improbable, empreinte d’une poésie onirique et ardente, jusqu’à noyer délicieusement notre raison dans les eaux troubles de l’étrange lac d’Eugénie. Un chef-d’oeuvre du genre. »

Cécile Arnoux – Revue Place publique – janvier 2014

Sylvain GirO est l’un des rares à risquer aujourd’hui le dénuement musical pour faire de sa voix un instrument à part entière. L’importance des mots, la technique ou les possibilités vocales propres aux musiques populaires, on ne sait ce qui motive GirO à utiliser sa voix la sorte. Sans doute un peu tout cela. La poésie est bien là, au centre du terrain, elle exprime une sensibilité, une énergie aussi, une militance, une ode à l’humain, à ses richesses, à ses souvenirs, à dame nature aussi. Après un premier disque Le batteur de grève, un album résolument rock qu’il inventa avec Julien Padovani et Jean-Marie Nivaigne, Sylvain choisit pour ce second disque enregistré en public Erwan Martinerie et son violoncelle comme unique compagnons. Changement de proposition musicale donc, un univers à la croisée de la chanson, des musiques populaires, de la musique contemporaine, du jazz même parfois. Cet unique violoncelle, souvent décrit comme l’instrument le plus proche de la voix, l’accompagne à merveille. Frottées les cordes confèrent une gravité au propos, un côté solennel et beau. Pincées elles marquent une cadence, une légèreté, font résonner les mots. Sylvain GirO interroge, fait parfois frissonner, nous rappelle Ferré. ça fait du bien !

Centre national de la chanson – janvier 2014

Le comité d’écoute du centre de la chanson tient à saluer particulièrement Les camélias de Nantes de Sylvain GirO :
« Une voix singulière, immédiate, profonde, aux nuances variées : de syncopes en onomatopées, une voix qui se joue de ses propres rythmes intérieurs, et nous entraîne avec bonheur « Au-devant de l’hiver »… Un accompagnement minimaliste, subtil, épuré, qui laisse la part belle aux intonations de la voix nue de Sylvain Giro, et se créer le dialogue avec l’émouvant violoncelle d’Erwann Martinerie, son complice de scène. Le texte suggère, avec pudeur et un rien d’ironie une mort qui n’a pas eu lieu ; une poésie qui effleure avec tendresse et pudeur, encore, cette « Dame de Maumusson » qui est « déjà partie pêle-mêle » loin de ce monde mesquin et sans pitié pour elle… Des mots, enfin, qui se répètent et se mêlent au rythme des cordes et au son de la voix pour mieux nous envouter…Chanteur emblématique du groupe de chant traditionnel Breton Katé-Mé, Sylvain Giro nous offre ici ses premiers titres solos, son univers, son écriture originale et libre de toutes contraintes de forme, sa voix qui est musique. Il nous promet un nouvel album pour 2014 : on l’attend avec impatience ! »

Jean Rochard – Nato Music – Le GLOB (blog de Jean Rochard)

« Pertinence », c’est l’un des premiers mots qui vient à l’esprit à l’écoute du duo Sylvain GirO – Erwan Martinerie (vendredi 29 novembre à la Manufacture Chanson Paris), aussi nommé Giro Duo, pertinence d’une expression tournée vers l’amour dont le souffle n’épouvante pas l’analyse, dont le mouvement vers l’autre tend sans cesse à l’approfondissement des choix. Le fieffé équilibre entre les deux hommes livre quelques désirs de restauration nécessaire d’une soif de savoir et de vivre. « Glaner n’est pas inconséquent, ramasser les restes de vie ». La lumière des mots entrelacés ou surgissant des habiletés du violoncelle se fait tour à tour éclatante ou tamisée, fulmine parfois de petites douleurs. La musique s’offre un champ large qui va jusqu’à toucher le blues, champ des peines, champ des maux qui dévorent, mais aussi des mystères de la simplicité, de nos différences et de ce qu’elles transforment. Il est des concerts où le mot rappel prend un sens distinctif. Où l’on replonge dans un élan de fraîcheur, d’escalade, de dépassement et de restitution du naturel. En rappel donc, Sylvain GirO et Erwan Martinerie reprennent Notre Dame des Oiseaux de Fer, une des grandes chansons de luttes réalistes de notre époque, écrite par Sylvain et mise en musique par le Hamon Martin Quintet qui l’a popularisée (Ursus Minor et Hymas & the Bates Brothers l’ont aussi inscrite à leur répertoire). Leur version indique l’équation première, elle ose marquer le plein dans le monde vide, corps et esprits qui veulent, qui peuvent. Elle impressionne et livre un autre passage, concentré, sur le but à obtenir : « Le printemps ».